Orage

Il y a des vendredis qui commencent comme dans les contes de fées en 3e-4e année. Avec le p'tit loup de 8 ans qui fait des pieds et des mains "pour te faire plaisir, Mme Marie-Andrée".

Puis, le ciel s'assombrit sans crier gare malgré la chouette histoire que le coco a choisie pour la classe et le bracelet spécial offert "juste pour toi, Mme Marie-Andrée".

Une fois l'orage commencé, rien ne peut plus l'arrêter. Alors on se fait déchirer des feuilles en plein visage et claquer la porte de la classe au nez.

Et puisqu'on se souvient très bien que pour l'aider, ce coco-là, il faut éviter de mêler maman ou papa à ça, on tente de finir le tout en beauté sur la cour de récré. Mais le petit prend l'autobus en pleurant malgré les douces paroles, malgré la fermeté, malgré la directrice qui vient à la rescousse de Mme Marie-Andrée.

Et on quitte finalement aussi l'école en pleurant avec la folle envie d'appeler sa propre maman parce que, la vérité, c'est qu'il n'y a pas une journée qui passe sans qu'on trouve ça dur en maudit, d'être chez les minis.