Pompons et traumatismes
Dernière vraie journée complète chez les minis avant les vacances. J'arrive avec l'espoir d'un peu de magie de Noël chez mes élèves de 3e-4e année. J'ai même fait des biscuits.
La cloche sonne. Mon fendant en chef, celui-là même qui, à la rentrée, a agité son carton à 2 cm de mon visage en me lançant qu'il n'avait pas juste ça à faire, lui, de découper "mon" carton, s'avance avec un cadeau:
- Pense surtout pas que ça vient de moi; c'est d'ma mère.
Tant pis pour la magie.
C'est la journée de l'accessoire de Noël. J'ai une guirlande lumineuse autour du cou. Mon pré-ado 0,7% d'alcool, lui, porte sa guirlande à la ceinture. Il sautille devant un autre en faisant aller son bassin:
- Regarde comme j'alluuuume! qu'il lui lance.
Je me dis que c'est peut-être la récente découverte traumatisante de l'émission Célibataires et nus qui me fait halluciner, mais non.
Son ami s'adresse à moi en poursuivant sa danse:
- Sais-tu où il est, moi, mon cadeau, Mme Marie-Andrée? Soouus mon chandail!
Je ne suis pas au bout de mes traumatismes puisque mon fendant les rejoint et leur lance:
- Que j'vous voie pas me toucher le pompon!
Le plan A de la matinée était de décorer des boules de Noël. Dommage qu'il n'y ait pas eu de plan B.