Besoins particuliers

Lorsque Louis est arrivé dans ma classe de deuxième secondaire, je savais qu'il avait des difficultés à écrire à la main, mais je ne connaissais pas encore le terme "dyspraxie". Dès les rencontres parents-enseignants du début du mois de septembre, j'ai eu l'occasion de discuter longuement avec ses parents qui m'ont expliqué en quoi consistait ce trouble. Heureusement, Louis avait accès à un ordinateur portable depuis peu pour ses travaux, ce qui l'aidait grandement. Cependant, dès les premières évaluations à l'écrit, ses parents se sont inquiétés. Louis faisait en effet de nombreuses fautes d'orthographe, plus qu'en première secondaire selon lui, ce qui était étonnant vu son statut de grand lecteur. En le questionnant, nous avons réalisé que, puisqu'il avait son outil technologique depuis peu, il n'avait pas appris à appliquer ses stratégies d'autocorrection à l'écran. Nous avons donc trouvé un aménagement lui permettant d'utiliser ses stratégies lors de sa correction en lui permettant d'imprimer sa version de travail, de l'annoter, puis de corriger ses erreurs directement à l'écran. C'était là un moyen facile de lui permettre d'utiliser l'outil auquel il a droit tout en l'encourageant à exploiter au maximum les stratégies assimilées pendant son primaire. En grandissant, Louis aura la chance de développer des stratégies d'autocorrection à l'écran. Il a tout le temps qu'il faut pour le faire tout en s'habituant à son outil et en vivant de belles réussites à l'écrit.